Les jeux de coucou-caché
Les jeux de « coucou-caché » favorisent de nombreuses acquisitions chez le jeune enfant et généralement suscitent beaucoup de plaisir.
PLAISIR PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
En effet, durant la phase ‘caché’, l’enfant est dans l’attente ce qui entraine souvent une légère tension corporelle et de nombreuses questions : Où est l’objet/personne caché ? Quand, comment, où… va-t-il réapparaitre ? … Puis lors de la phase du ‘coucou’, la surprise peut entrainer une légère tension et excitation, parfois un fou- rire et ensuite une phase de relâchement corporelle et psychique.
Les premiers « coucou-caché »
La version la plus simple, débute avec la complicité de l’adulte. Dans un moment d’éveil de bébé, vous pouvez cacher votre visage avec vos mains, au bout de quelques secondes vous enlevez vos mains en disant « coucou » et en souriant au bébé. Et vous recommencez si bébé apprécie. Il est important de garder un visage souriant et constant sinon cela peut inquiéter bébé. Or les jeux de « coucou-caché » sont des jeux de réassurance. Tout comme il est déconseillé de cacher bébé sous vos mains ou sous un foulard, cela peut également être source d’angoisse.
Des coucous… pour jouer avec l’absence
Le bébé éprouve la joie de voir réapparaître la personne qui était hors de son champ de vision l’espace de quelques instants. Ce jeu permet à l’enfant d’affronter sa peur de la séparation en lui permettant de se familiariser avec le mouvement des absences et des retrouvailles. Ainsi il apprend à apprivoiser cette réalité, à savoir que les gens de son entourage ne sont pas toujours visibles (toutefois ils continuent d’exister). « Ouf tout va bien !! ».
L’évolution du jeu « coucou-caché » au fil du développement de l’enfant
Le jeu évolue en même temps que grandit l’enfant. Plus grand il se cachera peut-être lui- même le visage. Il inverse ainsi les rôles.
Et les jeux du quotidien pourront lui permettre de jouer seul et différemment ces émotions, soit en ayant une action sur un jouet, soit en se cachant dans un tunnel, sous une table, derrière un meuble… Le jeu de « coucou-caché » est alors associé à des habiletés cognitives, de motricité ne et/ou de motricité globale. Les enfants qui partiront pour l’école maternelle commenceront certainement à s’intéresser au jeu de « cache-cache » à deux ou plus.
Les jeux de « coucou-caché » permettent donc à l’enfant de se développer dans sa globalité, c’est-à-dire tant du point de vue cognitif que moteur, social et affectif. Ils sont essentiels dans le développement affectif de chaque enfant en favorisant la gestion des émotions générées par les séparations et retrouvailles notamment. Il peut les apprivoiser dans un contexte rassurant et détendu, et les répéter encore et encore. Jusqu’à ce qu’il ait construit un sentiment de sécurité intérieure inébranlable. L’abus de jeu de « coucou- caché » n’entraine aucune conséquence pour leur santé…